Il y a longtemps, j'avais lu qu'il existait dans les environs de la ville,un petit village de tisserandes au travail admirable. Cette information était tapie dans un tiroir de mon cerveau et n'aura pas pris beaucoup de temps à refaire surface.
Depuis que nous sommes arrivés au Laos nous avons pu prendre toute la mesure de l'omniprésence du travail textile dans la société. Chez les ethnies Hmong comme Lao, le tissage est une tradition qui perdure, affirmant ainsi des identités différentes à travers une variété de motifs, de matières (coton, chanvre, soie) de teintures naturelles (la région de Luang Prabang étant connue pour son indigo) et tissages bien spécifiques. Nous ne pouvions résolument pas manquer cela et parcourrons donc la campagne avoisinante à bicyclette sous un ciel gris et orageux qui ne saura malheureusement pas rafraichir l'atmosphère et soulager notre peine.

En chemin, nous ferons une halte pour visiter un joli temple perché sur une colline aux pieds de laquelle coule le Mékong. Il nous faudra une bonne heure de conduite sur une piste poussiéreuse et en piteux état avant d'arriver au village promis. Nous y resterons subjugués par les pièces somptueuses recouvrant les étales des boutiques visitées de la même manière que lorsque j'étais petite je m'extasiais devant une jolie paire de souliers vernis... oui, à l'époque j'étais très girly.
Écharpes, tentures, nappes et tapis, tous ces tissus ainsi alignés seront autant de frustration pour les voyageurs au sac déjà bien trop lourd que nous sommes. Soit, le plaisir des yeux étant plutôt léger, nous en profiterons et passerons un moment à observer une tisseuse à l’œuvre sur un métier à tisser qui ferait pâlir d'envie ma sœurette.

Le lendemain, nous nous rendrons à la fameuse cascade de Kuang Si située à 45 minutes de la ville en tuktuk. Nous découvrirons à l'entrée du parc l’existence d'un centre de protection des ours à collier blanc (...petite incertitude quant à leur nom) qui se résume en un enclos bien trop petit dans lesquels sont exposés une dizaine d'ours léthargiques, ballottant dans des hamacs ou ronflant sur des plateformes en bois en attendant l'heure du repas avec une impatience bien dissimulée. Le spectacle se révèlera triste à nos yeux et ne pourra que nous interroger sur cette notion de "centre de protection".
Personnellement, si j'étais ours, je préfèrerai courir le risque de voir mon espèce disparaitre en pleine nature plutôt que d'avoir à vivre dans de telles conditions...mais je ne suis pas ours et clos donc cet aparté animalier pour vous laisser découvrir en image les magnifiques chutes et leurs eaux d'un bleu éclatant qui, à elles seules, valaient amplement le détour.











1 pépitos:

  1. Comme ils ont l'air beaux ces tissages.... Heureusement que je n'étais pas là ;-) Et les chutes sont superbes!

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