L'histoire de cette seconde journée commençait plutôt bien: croissant au petit déjeuner et air frai promettant une balade des plus agréables. Bientôt nous reprenons la route toujours entourés de ces paysages désolés mais fascinants d'arbres décharnés au milieu d'étendues d'eau. Quelques feux crépitent dans la forêt en laissant s'échapper des effluves de bois de santal, odeur délicieuse qui réjouit nos narines.
Puis vient le temps de la première crevaison. 80km depuis le matin. L'histoire semble se répéter. Nous sommes au milieu de nulle part, pas un village à l'horizon. Il faudra pousser. Pousser pendant plus d'une heure sous un soleil de plomb. Négocier le prix, regarder le changement de la chambre à air puis repartir.

Les réjouissances n'auront pas duré bien longtemps. A peine 30km plus tard, l'histoire aura envie de tourner en boucle. Le disque semblait bel et bien rayé. Pousser à nouveau la moto durant quelques kilomètres, trouver un réparateur sous l’œil rieur des habitants semblant prendre plaisir à notre déroute sans méchanceté aucune. Ne pas y prêter attention, garder le sourire et se moquer de la situation.
En dix minutes notre bolide est prêt à repartir pour crever à nouveau une vingtaine de kilomètres plus loin. Rebelotte. Ce petit jeu commence à nous lasser mais nous poussons, réparerons et repartons...pour seulement deux kilomètres. Revenir en arrière, pousser et réparer. Nous pourrions aisément écrire une thèse sur l'art du changement de chambre à air. Chaque réparateur a sa propre technique, certains étant bien plus agiles que d'autres. Nous assistions impassibles à ces danses plus ou moins bien huilées, un spectacle divertissant mais à petite dose.

Après quatre crevaisons, c'est aux dernières lueurs du jour que nous arrivons à Konglor, petit village paisible niché dans un cadre splendide. Nous nous posons enfin autour d'une bière plus que méritée avec en arrière pensée la rengaine désagréable planant au dessus de la suite de l'histoire. Mais l'heure était au repos et à la tentative de positivisme afin de faire briller notre bonne étoile.
Nous nous sommes malgré tout permis de douter de l'adage selon lequel "demain est un autre jour" et devinez quoi...nous avons bien fait.










0 pépitos:

fais pas ci fais pas ça... ici tu as le droit, c'est blabla

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